Le mardi, l’organisation « Al-Qaïda » a revendiqué la responsabilité de la mort de trois soldats de l’armée malienne dans une attaque ciblant deux postes militaires au centre du pays, le lundi, coïncidant avec la célébration par le Mali de l’anniversaire de l’indépendance et un imposant défilé militaire organisé par l’armée dans la capitale, Bamako. Ce défilé intervient alors que le Mali, ainsi que les pays voisins du Sahel, font face à une recrudescence sans précédent des attaques terroristes, et qu’Al-Qaïda cherche à encercler Bamako en bloquant la circulation des marchandises en provenance des ports d’Afrique de l’Ouest.
Dans ce contexte, le général Assimi Goïta, président du conseil militaire au pouvoir au Mali, a prononcé un discours à l’occasion de l’anniversaire de l’indépendance, déclarant qu’Al-Qaïda avait recours à des « attaques lâches contre des civils innocents » pour assiéger la capitale. Goïta a ajouté que ces attaques étaient « une preuve claire de la panique des groupes terroristes armés face à l’intensification de la pression exercée par les forces armées et de sécurité sur le terrain ». Il a poursuivi : « Grâce au plan Dougoukoloko (qui signifie « la terre ferme reconquise » dans le dialecte local le plus répandu au Mali), mis en place en 2024, nous avons renforcé l’autorité de l’État et réaffirmé notre souveraineté sur l’ensemble du territoire national ».
Dans un discours diffusé à la télévision nationale, Goïta a annoncé « la poursuite de l’acquisition d’équipements, la construction d’infrastructures essentielles, et le renforcement des rangs de l’armée par des campagnes de recrutement régulières et une formation continue des éléments ». Il a précisé que « l’adaptation et la modernisation de notre doctrine militaire nous permettent de faire face aux nouvelles menaces », il a ajouté : « Notre ambition commune est de bâtir une armée autonome, capable de défendre souverainement le territoire national, de protéger les intérêts vitaux du Mali, et de contribuer à la sécurité et à la stabilité régionales et internationales. » Goïta a appelé les populations locales à « ne pas céder aux campagnes de désinformation menées par ces groupes hors-la-loi », tout en insistant sur l’importance de « l’unité et de la solidarité face aux illusions de ces usurpateurs et de leurs soutiens internationaux ».
