L’Égypte a publié ce vendredi un communiqué virulent dénonçant ce qu’elle qualifie d’actions irresponsables de l’Éthiopie, menaçant les vies et les terres égyptiennes. Le Caire a accusé Addis-Abeba de comportements imprudents et irresponsables dans la gestion du barrage de la Renaissance, estimant que ces agissements ont causé des dommages au Soudan et constituent une menace directe pour les terres et les vies en Égypte. Ce communiqué, émis par le ministère égyptien des Ressources en eau et de l’Irrigation, concerne les inondations du Nil et « la gestion unilatérale du barrage éthiopien, en violation du droit international ».
Ces derniers jours, plusieurs régions du Soudan ont été frappées par des inondations dues à la montée des eaux du Nil, tandis que, pour la même raison, des terres adjacentes au fleuve et à ses affluents ont été submergées dans plusieurs gouvernorats égyptiens. À cet égard, le ministère égyptien des Ressources en eau et de l’Irrigation a déclaré avoir suivi « l’évolution des inondations du Nil cette année, ainsi que les actions unilatérales irresponsables de l’Éthiopie dans la gestion de son barrage illégal, en violation du droit international ». Il a estimé que ces actions manquent des principes élémentaires de responsabilité et de transparence, représentant une menace directe pour la vie et la sécurité des populations des pays en aval. Le ministère a ajouté que ces agissements révèlent sans équivoque « le caractère fallacieux des prétentions répétées de l’Éthiopie selon lesquelles le barrage n’aurait aucun impact négatif sur les autres pays, et confirment qu’elles ne sont qu’une exploitation politique de l’eau au détriment des vies et de la sécurité régionale ».
Le ministère a précisé que, d’un point de vue technique, l’Éthiopie aurait dû commencer à stocker l’eau dans le barrage de la Renaissance de manière progressive de début juillet à fin octobre (période des crues), puis procéder à un rejet régulé de l’eau tout au long de l’année pour produire de l’électricité, conformément à ses déclarations répétées sur les bénéfices du barrage, notamment la régulation des crues, la protection du Soudan contre les inondations et la fourniture d’électricité au peuple éthiopien.
