Politique

L’Éthiopie rejette les accusations de l’Égypte et affirme : « Nous n’avons aucun lien avec les inondations au Soudan »

L’Éthiopie a rejeté ce qu’elle qualifie d’accusations et de déclarations diffamatoires émises par le ministère égyptien de l’Eau et de l’Irrigation concernant le barrage de la Renaissance et son impact potentiel sur les inondations au Soudan, critiquant ce qu’elle appelle l’attitude paternaliste de l’Égypte et son prétendu droit de parler au nom de ses voisins. Dans un communiqué, le ministère éthiopien de l’Eau et de l’Énergie a décrit la récente déclaration de l’Égypte sur le barrage de la Renaissance comme étant pleine de ce qu’il a qualifié d’inexactitudes, de contradictions et de distorsions. Le ministère égyptien de l’Irrigation avait publié vendredi un communiqué accusant le barrage de la Renaissance d’être à l’origine des inondations actuelles au Soudan.

Cependant, Addis-Abeba a déclaré que les inondations au Soudan sont dues à une augmentation du débit des eaux du Nil Blanc, et non au barrage de la Renaissance. L’Éthiopie a critiqué ce qu’elle appelle « le ton paternaliste de l’Égypte et son prétendu droit de parler au nom de ses voisins », soulignant que les allégations égyptiennes contredisent les déclarations des autorités soudanaises elles-mêmes. Le communiqué éthiopien a ajouté que « la cause principale des inondations au Soudan est l’augmentation du débit des eaux du Nil Blanc, un affluent du Nil qui n’a aucun lien avec l’Éthiopie ». Il a également précisé que, comme l’a indiqué le ministère soudanais, « cette augmentation du débit est due à des changements dans les régimes de précipitations liés au changement climatique ». L’Éthiopie a souligné que les autorités soudanaises ont également confirmé que « les dommages causés aux infrastructures soudanaises pendant le conflit ont contribué à aggraver la situation ».

  Les partisans du conseil militaire au Niger manifestent pour exiger le départ de l'ambassadeur de France

Avant une rencontre avec le président du Conseil de souveraineté soudanais, Abdel Fattah al-Burhan, à Port-Soudan, dans l’est du Soudan, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdel Aty, avait déclaré que « l’absence de coordination concernant l’exploitation du barrage avait conduit à des inondations massives ces derniers temps au Soudan ». Il a également affirmé que « les actions unilatérales de l’Éthiopie concernant le barrage de la Renaissance constituent une violation du droit international ».

Ajouter un commentaire

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les plus lus

To Top