La directrice générale des élections en Guinée, Djenabou Touré, a annoncé que 50 partis politiques et 16 candidats indépendants ont officiellement déposé leurs candidatures pour les prochaines élections présidentielles, une démarche qui reflète l’intensification de la compétition pour le poste de président dans un pays traversant une phase de transition délicate. Lors d’une conférence de presse, Touré a expliqué que le processus électoral est encadré par deux commissions spéciales opérant sous la supervision de l’Autorité nationale de contrôle, de la Cour suprême et de la Direction générale des élections.
Elle a ajouté que ces commissions ont deux missions principales : vérifier la validité des parrainages présentés par les candidats et déterminer le montant de la caution financière ainsi que le plafond des dépenses électorales. Touré a précisé que la caution financière « n’est pas un obstacle, mais un engagement », expliquant qu’elle est calculée en fonction des coûts d’impression des bulletins de vote. Les candidats obtenant plus de 5 % des voix récupéreront ce montant, tandis que les contributions des autres iront au soutien du budget général. Côté partis politiques, 50 formations ont annoncé leur participation, parmi lesquelles le Parti progressiste de Guinée, le Bloc libéral, le Parti de la réforme et l’Union pour la démocratie.
Quant aux indépendants, ils sont au nombre de 16, incluant des figures telles que le Dr Ben Youssouf Keita, Robert Tia, Souleymane Bangoura, ainsi qu’une personnalité controversée se présentant sous le nom d’« Alpha Condé II ». Touré a estimé que cet engouement pour les candidatures reflète « une volonté de rétablir un régime constitutionnel pluraliste », soulignant que le respect des étapes légales, des parrainages aux garanties financières en passant par le plafond des dépenses, représente « un véritable test de la maturité démocratique du pays ».
