Le président de la Commission de l’Union africaine, Mahmoud Ali Youssouf, a affirmé qu’il est temps pour les États membres de l’organisation continentale de passer de la contemplation à l’action et de rompre le cycle des conflits qui compromettent la sécurité en Afrique. Il a ajouté que, malgré les progrès réalisés au cours des soixante dernières années, l’instabilité dans certains États membres s’est constamment révélée être un obstacle aux transformations progressistes qui auraient pu changer la vie des Africains de manière inédite. Lors de son discours principal au onzième Forum de haut niveau de Tana sur la sécurité africaine, tenu à Addis-Abeba, la capitale de l’Éthiopie, le président de la Commission a souligné que l’unité et la solidarité entre les pays africains sont essentielles pour protéger le continent contre les vulnérabilités potentielles.
Le président de la Commission de l’Union africaine a indiqué que ce dont l’Afrique a besoin, c’est de l’unité et de la solidarité comme base pour faire face aux conséquences d’un système mondial en mutation marqué par la fragilité et l’incertitude. Il a déclaré : « Le plus grand défi que nous affrontons est de traduire les idées en actions qui améliorent la vie ». Youssouf a appelé les dirigeants du continent à une coopération étroite avec l’Union africaine pour construire l’Afrique à laquelle aspirent tous ses citoyens. Il a averti : « Les idées qui ne s’appuient pas sur des actions restent volatiles », soulignant que le plus grand défi auquel l’Afrique est confrontée est de passer des discours théoriques à des actions cohérentes qui impactent positivement la vie des citoyens. Il a insisté sur l’importance de l’Agenda 2063, qui définit la vision de l’Afrique à laquelle aspirent ses citoyens sur une décennie.
Youssouf a déclaré que, malgré le grand nombre de forums de ce type auxquels il assiste, « le miroir de la réalité » reflète une image préoccupante des progrès. Il a évoqué l’incapacité à atteindre l’objectif de faire taire les armes d’ici 2020, promesse faite lors du cinquantième anniversaire de l’Organisation de l’unité africaine en 2013, et a mentionné qu’un nouvel objectif de paix a été fixé pour 2030, soit dans cinq ans seulement.