Politique

Le Niger conditionne la réouverture de la frontière avec le Bénin à des « garanties »

Les autorités transitionnelles du Niger ont refusé de rouvrir la frontière avec le Bénin tant que Cotonou n’aura pas fourni des « signaux rassurants », une position qui complique davantage la crise diplomatique entre les deux pays et double les souffrances des populations dans les zones frontalières. Cette prise de position intervient alors que les plaintes des citoyens s’intensifient, particulièrement dans la ville frontalière de Gaya, concernant les répercussions économiques et sociales de la fermeture des passages, qui les prive d’un échange commercial vital pour leur vie quotidienne.

Les autorités nigériennes ont réitéré leurs accusations contre le Bénin, l’accusant d’autoriser la présence de forces françaises dans la région de Torou, près de Parakou, dans le nord du pays. Le chef de la phase transitionnelle, le général Abdourahamane Tiani, a affirmé que ce déploiement a débuté le 7 décembre 2023, évoquant l’arrivée d’un navire français transportant des hélicoptères au port de Cotonou pour soutenir ces forces. En réponse, Paris et Cotonou ont rapidement nié ces allégations, affirmant que leur coopération militaire s’inscrit exclusivement dans le cadre d’accords bilatéraux et régionaux, et qu’elle n’implique aucune présence non déclarée de forces étrangères.

Entre l’intransigeance de Niamey et le démenti de Cotonou concernant toute présence militaire française, la crise diplomatique et économique s’aggrave, tandis que les habitants des zones frontalières restent les plus touchés par l’arrêt du commerce. Des observateurs estiment qu’une médiation régionale devient plus urgente pour apaiser les tensions et trouver une issue évitant une escalade supplémentaire entre les deux pays. Cela intervient alors que le port de Cotonou a accueilli, entre le 2 et le 9 novembre courant, le navire de projection et de commandement français *Tonnerre* dans une escale militaire visant à renforcer la coopération entre les forces armées béninoises et françaises et à consolider la sécurité maritime dans le golfe de Guinée.

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Les forces béninoises et françaises ont mené, pendant une semaine entière, des activités conjointes incluant des exercices de reconnaissance côtière, des manœuvres en hélicoptère, ainsi que des opérations de lutte contre les incendies à bord du navire. Ces activités visaient à améliorer le niveau de coordination et de préparation opérationnelle entre les deux parties.

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