Le président de la République centrafricaine, Faustin-Archange Touadéra, affrontera six challengers lors des élections présidentielles prévues le 28 décembre, après que la cour a rejeté les tentatives d’empêcher deux anciens Premiers ministres de se présenter contre lui, Touadéra, qui a pris ses fonctions en 2016, avait annoncé en juillet qu’il briguerait un troisième mandat, cherchant à prolonger son règne pour une deuxième décennie après l’abolition de la limite des mandats présidentiels en 2023. Le Conseil constitutionnel, la plus haute instance électorale du pays, a officiellement validé les sept candidats vendredi.
Des recours ont été déposés contre les candidatures des anciens Premiers ministres Henri-Marie Dondra et Anicet Georges Dologuélé, accusés respectivement de double nationalité française et congolaise. Mais la cour les a autorisés à concourir, estimant qu’aucune preuve n’avait été fournie démontrant que l’un ou l’autre était citoyen d’un autre pays. Dologuélé a occupé le poste de Premier ministre entre 1999 et 2001, et s’était présenté contre Touadéra lors des élections de 2015 et 2020. Dondra a été Premier ministre sous Touadéra entre 2021 et 2022, un diplomate occidental, qui a requis l’anonymat, a déclaré que la décision de la cour faisait l’objet d’une surveillance attentive de la part des partenaires internationaux du pays, qui appellent à des élections inclusives respectant les normes démocratiques.
La mission de maintien de la paix des Nations unies, connue sous le nom de MINUSCA, a annoncé tard jeudi qu’elle avait renouvelé son mandat pour un an. Cette prolongation permettra aux autorités centrafricaines de compter sur les forces onusiennes pour contribuer à sécuriser les élections.
