L’Alliance pour la République et la Démocratie (ARD), alliance de l’opposition en République du Congo-Brazzaville, a inauguré vendredi 12 décembre une conférence politique de trois jours, en préparation de l’élection présidentielle. L’alliance est dirigée par l’ancien ministre des Finances, Mathias Dzon, qui a insisté, lors de l’ouverture de la conférence, sur la nécessité de réformes fondamentales du processus électoral avant l’élection présidentielle prévue en mars 2026, conformément à la Constitution. La conférence s’est tenue dans la capitale, en présence des dirigeants et des membres de l’alliance. Mathias Dzon, en costume-cravate, a annoncé le lancement d’un dialogue politique ouvert visant à informer les militants de l’alliance et l’opinion publique sur la nature de la prochaine étape.
Dzon a déclaré que les élections prévues, dans leur forme actuelle, ne reflètent pas un véritable processus démocratique. Il a qualifié ce qui pourrait se produire en mars 2026 de « violation de la conscience du peuple congolais », exigeant ainsi une révision des conditions de leur tenue. Le chef de la coalition d’opposition a appelé au report de l’élection présidentielle, exigeant au préalable un dialogue national approfondi afin de créer un climat politique et juridique propice à des élections compétitives et équitables. Il a souligné que ce dialogue devait inclure toutes les forces politiques et sociales et se concentrer sur la correction des lacunes qui ont entaché les élections précédentes. Dans ce contexte, la coalition « République et Démocratie » a insisté sur la nécessité d’une réforme en profondeur de l’actuelle Commission électorale indépendante, appelant à sa restructuration sur la base d’un équilibre et d’une impartialité garantissables.
Ceci impliquerait l’inclusion de représentants de la majorité au pouvoir et de l’opposition, assurant ainsi la transparence du processus électoral et renforçant la confiance des citoyens dans ses résultats. Pour sa part, Mathias Dzon a affirmé qu’il est encore possible de rectifier le tir politique, indiquant que la coalition présentera des propositions pratiques et concrètes à toutes les parties. Il a déclaré que la coalition ne cherche pas à imposer sa vision par la force, mais privilégie l’échange d’idées et de solutions.