À moins de dix jours des élections présidentielles en République centrafricaine, prévues le 28 décembre en même temps que les élections municipales, régionales et législatives, le leader de l’opposition Martin Ziguélé a dénoncé ce qu’il a qualifié de « manœuvres et de désinformation médiatique » visant lui et son parti, le Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC). Ces déclarations font suite à la publication d’un article sur le site d’information « Ndjoni Sango », le lundi 15 décembre, affirmant que Ziguélé avait appelé ses partisans, dans un enregistrement audio, à voter en faveur du président sortant Faustin-Archange Touadéra, candidat à un nouveau mandat. Le leader de l’opposition a toutefois catégoriquement démenti ces allégations, les qualifiant de totalement infondées.
Martin Ziguélé a affirmé n’avoir jamais tenu de tels propos, soulignant que la rédaction de la radio n’avait ni publié ni diffusé de contenu contenant un tel appel. Il a décrit la publication comme un « mensonge pur et simple » et une tentative délibérée de manipuler l’opinion publique dans le pays. Ziguélé a déclaré que cette campagne médiatique s’inscrivait, selon lui, dans une stratégie du gouvernement visant à falsifier le processus électoral en fabriquant un soutien politique fictif de la part de figures d’opposition prominentes. Il a ajouté : « Il s’agit d’une tentative d’influencer la conscience des électeurs et de perturber le paysage politique, en attribuant des positions que nous n’avons jamais exprimées ».
Le leader de l’opposition a rappelé que son parti, le Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC), fait partie du Bloc républicain pour la défense de la Constitution (BRDC), qui estime que le président Faustin-Archange Touadéra n’a pas le droit de se représenter à nouveau. Ziguélé a qualifié la participation du président sortant à ces élections d’« coup d’État constitutionnel », réaffirmant que la position du Bloc républicain pour la défense de la Constitution reste inchangée sur ce point. Il a déclaré : « En tant que membre du Bloc et porte-parole de celui-ci, je ne peux que respecter la décision du congrès de mon parti qui a approuvé notre non-participation à ces élections. Et si nous boycottons le scrutin, ce n’est en aucun cas un soutien à Faustin-Archange Touadéra ».