Le Bénin est entré dans une nouvelle phase des échéances politiques avec le lancement de la campagne électorale pour les élections législatives et municipales, qui a débuté il y a trois jours, en prévision du scrutin du 11 janvier prochain, où les électeurs béninois choisiront leurs représentants au parlement et dans les conseils locaux, dans un scrutin considéré comme pivotal dans le paysage politique du pays. Pour les élections municipales, trois partis principaux qualifiés sont en lice : les Forces Cauris pour un Bénin Émergent (FCBE), considéré comme une opposition modérée, aux côtés des deux partis de la majorité au pouvoir : l’Union Progressiste le Renouveau (UPR) et le Bloc Républicain (BR).
Quant aux élections législatives, cinq partis se disputent les sièges de l’Assemblée nationale, parmi lesquels Les Démocrates, dirigé par l’ancien président Boni Yayi. Les candidats ont officiellement entamé leurs campagnes depuis le 26 décembre, au moment où les électeurs commencent à exprimer leurs aspirations et attentes vis-à-vis de ce rendez-vous, au milieu d’appels populaires massifs à des élections marquées par le calme et la discipline. Les premiers jours de la campagne électorale ont enregistré un rythme relativement lent, avec l’apparition d’affiches électorales dans plusieurs villes, l’organisation de marches limitées, et une présence notable des partis dans les médias et sur les réseaux sociaux. Dans ce contexte, des citoyens béninois ont exprimé leur désir d’une campagne pacifique basée sur le dialogue, affirmant que leur priorité est d’éviter les tensions.
Sur le plan des alliances politiques, les deux partis de la majorité, le Bloc Républicain (BR) et l’Union Progressiste le Renouveau (UPR), ont montré un haut degré de coordination, concrétisé par l’organisation d’un rassemblement commun dans la ville de Parakou à la fin de la semaine. Lors de ce rassemblement, Joseph Djogbénou, président de l’Union Progressiste le Renouveau, a révélé l’adoption d’un slogan unifié pour la campagne électorale, déclarant : « Nous n’avons qu’un seul slogan dans cette campagne : une majorité pour tous et tous pour la majorité », en référence à l’effort des deux parties pour maintenir le contrôle parlementaire.
