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Le Mozambique voit la violence des milices diminuer alors que l’armée prend de l’ampleur

Le Mozambique voit la violence des milices diminuer alors que l'armée prend de l'ampleur

Les attaques islamistes dans le nord éloigné du Mozambique sont devenues moins fréquentes et violentes ces dernières semaines, une tendance que les analystes attribuent en partie à des tactiques de contre-insurrection à plus grande échelle.

Des djihadistes ténébreux affiliés au soi-disant groupe État islamique ont fait des ravages dans la province de Cabo Delgado, riche en gaz mais appauvrie depuis 2017, leurs attaques ont explosé l’année dernière, déclenchant une crise humanitaire semblable à la fin de la guerre civile de 1977-1992 au Mozambique.

Plus de la moitié des quelque 800 agressions documentées par le traqueur de conflit américain ACLED depuis 2017 ont eu lieu l’année dernière seulement, défiant les efforts du gouvernement pour renforcer sa présence militaire dans la région.

Au moins 2500 personnes ont été tuées et plus d’un demi-million déplacées en plus de trois ans, dont beaucoup sont des villageois pauvres, selon l’ACLED et les chiffres du gouvernement.

Mais des chiffres récents suggèrent que l’intensification des frappes terrestres et aériennes commence à porter ses fruits.

L’ACLED n’a enregistré qu’environ 10 grèves de militants en janvier, contre une trentaine en décembre.

« Nous assistons à un succès de la stratégie offensive des forces gouvernementales », a déclaré à l’AFP Calton Cadeado, chercheur en sécurité à l’Université Joaquim Chissano de Maputo.

Les insurgés seraient également à court de fournitures, selon des analystes et des sources militaires.

Les incursions de Cabo Delgado se sont déroulées autour d’un projet d’exploration de gaz naturel liquide (GNL) de plusieurs milliards de dollars au large de la péninsule d’Afungi, suscitant l’inquiétude des développeurs de projets.

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Les djihadistes gardent le contrôle de Mocimboa da Praia, un port utilisé comme point d’approvisionnement pour l’exploration gazière avant sa prise en août, le géant pétrolier français Total a évacué des travailleurs en décembre après que des affrontements ont éclaté aux portes de son installation de GNL.

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