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France : Un Franco-Rwandais condamné à 14 ans de prison pour « complicité » dans le génocide des Tutsi

France : Un Franco-Rwandais condamné à 14 ans de prison pour « complicité » dans le génocide des Tutsi

Le tribunal français a condamné jeudi le franco-rwandais Claude Muhaimana, un ancien chauffeur de Kibuye dans l’ouest du Rwanda, à 14 ans de prison, après avoir été reconnu coupable de complicité de génocide et de crimes contre l’humanité pour son rôle dans les massacres des Tutsis de 1994 au Rwanda, les avocats de la défense ont annoncé en sortant de la salle d’audience qu’ils feraient appel de la décision. Claude Muhaimana, debout et tranquillement, a écouté les réponses à une centaine de questions du tribunal, qui avait délibéré pendant dix heures, il a été reconnu coupable des charges retenues contre lui à la majorité des voix. Muhaimana était chauffeur en 1994 au Guest House Hotel de Kibuye sur les rives du lac Kivu.

Le ministère public avait requis 15 ans de prison pour cet homme de 60 ans accusé d’avoir transporté des membres de la gendarmerie et des milices affiliées au régime hutu, qui ont orchestré le génocide, vers les sites où ont eu lieu les massacres des Tutsis entre avril et juillet. 1994 à Kibuye et dans les collines voisines, où des dizaines de milliers de personnes ont été tuées, il a été accusé de « complicité » de génocide et de crimes contre l’humanité, car il a « sciemment aidé et contribué » à des milices en veillant à ce qu’elles soient transportées à plusieurs reprises sur les sites où ont eu lieu les massacres dans la préfecture de Kibuye, Karungi Hills, Gitwa et Biseiro (ouest), où des dizaines de milliers de personnes ont été tuées dans des conditions épouvantables.

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Armés de machettes, de gourdins et de pelles, les Interahamwe (qui travaillent ensemble en kinyarwanda) ont été la principale bande armée du génocide contre la minorité tutsi orchestré par le régime extrémiste hutu, qui a fait 800 000 morts entre avril et juillet 1994.

Muhimana est une réfugiée en France, qui a obtenu sa nationalité en 2010. Muhimana travaillait dans la construction et la restauration de routes et vivait à Rouen (nord-ouest), où il avait été arrêté en 2014, un an après l’ouverture d’une enquête sur la base d’une plainte du groupe des Partis Civiques pour le Rwanda qui combat La culture de l’impunité et la présence de certains auteurs présumés du génocide rwandais en France.

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