Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a déclaré qu’il avait exhorté les autorités des pays voisins de l’Ukraine à ouvrir leurs frontières aux citoyens africains fuyant le conflit, alors que certains d’entre eux auraient été empêchés de se mettre en sécurité, des milliers d’Africains et d’autres étrangers, en particulier des étudiants, s’efforcent de quitter l’Ukraine depuis le début du conflit le 24 février. Les États membres voisins de l’UE ont accueilli près de 700 000 personnes qui ont fui l’Ukraine.
Il y a des plaintes dans des séquences vidéo et des témoignages circulant sur les réseaux sociaux de discrimination contre les Africains dans les gares et aux points frontaliers. Bochizia Msetika, une porte-parole du HCR basée en Afrique du Sud, a déclaré que l’agence n’avait pas vérifié les informations mais exhortait les voisins de l’Ukraine à veiller à ce que chacun ait accès à l’asile et à la protection, « Le HCR est au courant des signalements de profilage racial et en est très préoccupé, nous sommes au courant de bon nombre de ces signalements, nous assurons le suivi et nous sommes intervenus dans la mesure du possible », a-t-il ajouté. « Notre position est que ceux qui demandent protection devraient être autorisés à rechercher la sécurité et à quitter le pays indépendamment de leur nationalité et de leur appartenance ethnique, Msetika a déclaré que la commission était au courant des informations selon lesquelles certains Africains en Ukraine auraient été empêchés de monter à bord des trains qui emmènent des personnes dans les pays voisins de l’UE et d’autres d’accepter de traverser ses frontières.
L’Union africaine a également déclaré qu’elle était troublée par les informations faisant état du refus d’accorder aux citoyens africains en Ukraine le droit de traverser la frontière vers des zones sûres. Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmitro Kuleba, a déclaré sur Twitter qu’il était essentiel que les Africains cherchant à être évacués aient les mêmes chances de retourner dans leur pays en toute sécurité et que son pays aiderait à résoudre le problème.
