Société

Les chenilles légionnaires dévastent les champs de maïs dans l’est de la RD Congo

Les chenilles légionnaires dévastent les champs de maïs dans l'est de la RD Congo

Dans le territoire du Nyiragongo, à l’est de la République démocratique du Congo, les producteurs de maïs crient au scandale, ce champ appartenant à la communauté Munguiko a été ravagé par la chenille légionnaire et les dégâts sont énormes. Les ravageurs attaquent les feuilles et les tiges des plants de maïs, les empêchant de croître ou d’atteindre le stade de la floraison, « Ce sont les chenilles légionnaires qui attaquent nos champs. Elles apparaissent à tout moment, pendant la saison sèche ou la saison des pluies », a déclaré un agriculteur dont le champ a été dévasté.

Le ravageur intéresse l’agronome Jadot Mateso, qui a mis en place une petite pépinière où les plants de maïs sont bien conservés puis emmenés dans les champs, Madot a exhorté les agriculteurs à planter des variétés résistantes à la chenille légionnaire. Ces dernières années, le ravageur a dévasté des champs de maïs en Ouganda, en Zambie, au Kenya, entre autres pays, « La chenille s’appelle spodoptera frugiperda. Elle est originaire d’Amérique du Nord. Elle cause beaucoup de dégâts dans les champs. La production peut diminuer de plus de 60 % », a déclaré Madot, les conséquences sont visibles sur les marchés de Goma. Le prix du maïs a fortement augmenté depuis que la production a baissé suite à l’apparition de cette chenille légionnaire, Georgette Nyabadé, une commerçante, dit qu’un sac de maïs qui coûtait 30 ou 35 dollars américains est maintenant vendu 75 ou 80 dollars américains.

Les chenilles légionnaires sont un ravageur sérieux des cultures dans les régions tropicales et subtropicales. Ces chenilles affamées peuvent défolier des champs entiers de cultures avant de poursuivre leur recherche de plus de nourriture, avec des conséquences économiques dévastatrices, le maïs est un aliment de base majeur dans l’est de la République démocratique du Congo, l’invasion de la chenille légionnaire a fait craindre une crise alimentaire dans une région déjà touchée par le conflit.

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