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Peur, pillages et pénurie caractérisent la vie quotidienne au Tigré, malgré l’accord de paix

Peur, pillages et pénurie caractérisent la vie quotidienne au Tigré, malgré l'accord de paix

Malgré la conclusion d’un accord de paix début novembre, la région du Tigré, dans le nord de l’Éthiopie, vit dans un état de chaos, de peur et de pénurie de produits de base, ainsi que de violence, de pillage et d’expulsion aux mains d’alliés du gouvernement fédéral de l’armée, selon les habitants et les travailleurs humanitaires, depuis la signature de l’accord à Pretoria entre les autorités rebelles du Tigré et le gouvernement fédéral éthiopien, les combats ont cessé, l’aide alimentaire et médicale est progressivement arrivée et la capitale régionale, Mekelle, a été reconnectée au réseau électrique national.

Mais les habitants et les travailleurs humanitaires de tout le Tigré ont déclaré à l’AFP – dont la plupart ont demandé à ne pas être identifiés pour des raisons de sécurité – que le pillage et la persécution des civils se poursuivent dans la région, ils ont accusé l’armée érythréenne, qui est adjacente à la frontière nord de la région du Tigré, et les combattants de la région éthiopienne d’Amhara, adjacente à sa frontière sud, deux forces qui ont aidé l’armée éthiopienne dans le conflit, mais leurs chefs n’ont pas participé à les pourparlers de paix parrainés par l’Afrique du Sud, selon deux humanitaires qui ont visité la zone entre fin novembre et début décembre, ces forces sont réparties sur des centaines de kilomètres de l’ouest au centre de la région du Tigré, de la ville de Hamira à la ville d’Adwa. Il est très difficile de confirmer de manière indépendante la situation sur le terrain car l’entrée au Tigré est interdite aux journalistes.

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Deux semaines après la conclusion de l’accord de paix, un travailleur humanitaire basé à Shire, au nord-ouest du Tigré, a déclaré : « Les forces amhara pillent les maisons et les bureaux du gouvernement, ainsi que les enlèvements ciblant principalement les jeunes hommes et femmes… Les soldats érythréens continuent également de piller et kidnapper des jeunes hommes. » Il a ajouté : « L’armée éthiopienne et les autres forces de sécurité (y compris la police) surveillent et n’interfèrent pas ».

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