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Blanchir et polir le cuivre en Tunisie…Un artisanat qui fleurit pendant le mois de Ramadan

Blanchir et polir le cuivre en Tunisie...Un artisanat qui fleurit pendant le mois de Ramadan

L’artisan Shazli Al-Maghraoui se tient dans son atelier de la capitale tunisienne, au milieu des cruches et des pots empilés ici et là, attendant que les clients qui apportent des ustensiles de cuisine en cuivre depuis des années les enduisent d’une couche d’étain et les polissent pour les utiliser dans préparer la nourriture pendant le mois de Ramadan, avant le mois de Ramadan, les Tunisiens tiennent à transporter tous les ustensiles en cuivre dans des ateliers spécialisés pour les nettoyer et les repeindre, afin qu’ils soient prêts à préparer divers plats durant ce mois.

De nombreux clients, pour la plupart des femmes, qui se tiennent à l’entrée de l’atelier, leur demandent à plusieurs reprises de préparer rapidement leurs plats avant le premier jour du Ramadan, et Al-Maghraoui leur répond alors qu’il fixe le feu de son poêle : « Ce ne sera pas possible. Nous avons d’autres demandes, et comme vous pouvez le voir, je travaille tout seul ».

On le voit occupé à faire fondre un morceau d’étain entre ses doigts puis à enduire un récipient de son liquide, pour le gratter plus tard puis le noyer dans un grand seau d’eau, les tunisiens appellent ce procédé « teinter » et il consiste à recouvrir les ustensiles d’une couche d’étain fondu pour protéger les aliments et les préserver de l’oxydation causée par le cuivre métal. Il devient ainsi un « couscous » (bol pour préparer le couscous) ou un « karouana » (bol pour préparer la soupe), de belle forme et très brillant, Maghraoui explique que cette tradition « existe depuis des siècles et est toujours vivante », les mères tunisiennes conservent dans leur cuisine des ustensiles en cuivre, dont elles héritent et transmettent à leurs petites-filles, parmi les nécessités de base pour la préparation de leur foyer avant le mariage, Sana Bukhreis (49 ans) déclare avec fierté : « Je ressens une belle sensation lorsque j’utilise le ‘dawzan’ (une bouteille en cuivre) et elle brille tout au long du mois de Ramadan ».

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Bu Khreis, qui se spécialise dans la comptabilité, ajoute : « Cette tradition me rappelle la belle époque et la préparation de ma mère pour le mois sacré », et poursuit : « Ces ustensiles hérités de ma mère contiennent des bénédictions.

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