La Garde nationale tunisienne a annoncé vendredi que plus de 14 000 migrants en situation irrégulière, pour la plupart originaires d’Afrique subsaharienne, ont été interceptés ou secourus au cours des trois premiers mois de l’année alors qu’ils tentaient de passer en Europe. Le bilan annoncé est cinq fois supérieur à celui enregistré à la même période l’an dernier, un communiqué du porte-parole officiel de l’Administration générale de la Garde nationale a déclaré : « Les unités flottantes des régions maritimes de la Garde nationale du centre, de la côte, du nord et du sud, pendant la période du 1er janvier au 31 mars 2023, ont pu pour déjouer 501 passages frontaliers maritimes par furtivité et sauvetage, et secouru 14 406 personnes de passage, dont 13 138 de nationalités d’Afrique subsaharienne. » Le porte-parole a indiqué dans son communiqué que les autres sont des Tunisiens.
Le porte-parole Hussam El-Din El-Jabali a déclaré à l’AFP que ces chiffres sont cinq fois plus élevés qu’au premier trimestre 2022, lorsque « 2 532 personnes ont été secourues lors de 172 opérations différentes », parmi les immigrés qui ont été interceptés, selon Al-Jabali, figuraient « 1 657 ressortissants (pays) d’Afrique subsaharienne ». Al-Jabali a déclaré que les statistiques de 2023 reflètent une « augmentation très significative » en raison du grand nombre de tentatives de traversée.
Le communiqué du porte-parole de l’Administration générale de la Garde nationale précise : « Des unités appartenant à la région de la Garde navale au centre + les régions maritimes de Sfax et de Mahdia + ont pu, au cours du premier triennat de l’année 2023, déjouer 388 opérations de franchissement furtif et de sauvetage des frontières maritimes, et de secourir 13 259 contrevenants (12 804 ressortissants d’Afrique subsaharienne, 455 Tunisiens).
Le communiqué indique que la Garde nationale a arrêté 63 personnes au cours de ces opérations et « saisi 135 moyens de marine » et « 12 véhicules servant au transport ». Certaines côtes tunisiennes se trouvent à moins de 150 km de l’île de Lampedusa et sont souvent témoins de tentatives de passage de migrants irréguliers, dont la plupart sont originaires de pays d’Afrique subsaharienne, vers l’Italie.
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