Société

Migration vers l’Europe : la recherche du propriétaire Africain d’un portefeuille perdu en mer

Migration vers l'Europe : la recherche du propriétaire Africain d'un portefeuille perdu en mer

Un portefeuille en plastique noir patiné a été retrouvé sur l’île italienne de Lampedusa, où il aurait été jeté à quelque 3 500 km du Ghana, alors que je l’ouvrais, le visage de Richard Opoku me fixa depuis son permis de conduire, le portefeuille faisait partie d’une collection de documents personnels appartenant à différentes personnes collectés au fil du temps sur un site où les petits bateaux utilisés par les migrants pour traverser la Méditerranée avaient été abandonnés.

Le portefeuille a été trouvé il y a plusieurs années et a piqué ma curiosité, et je voulais connaître l’histoire de son propriétaire, gilets de sauvetage, ustensiles de cuisine, bouteilles d’eau, lampes de poche et cassettes sont soigneusement disposés sur des étagères et le long des murs de cette pièce juste à côté du port de l’île, ces affaires sont récupérées par un groupe de bénévoles depuis 2009, « Certaines personnes apportent de la terre avec elles, elles l’apportent de leur pays, raconte Giacomo Sferlazzo, l’un des organisateurs du groupe, tenant un petit sac en polyéthylène blanc, Lampedusa, qui est plus proche de l’Afrique que de l’Europe, est une petite île de pêche et touristique avec une population d’environ 6 000 personnes et a longtemps été un point d’arrivée pour les migrants et les réfugiés à la recherche d’une nouvelle vie, au cours du seul mois de mars, plus de 3 000 personnes sont arrivées à Lampedusa, soit plus du double du nombre d’arrivées au cours du même mois l’an dernier.

Avec plus de 20 000 morts et disparus recensés depuis 2014, cette partie de la Méditerranée est devenue la route migratoire la plus dangereuse au monde, mais Opoku fait peut-être partie de ceux qui ont survécu, et je retourne au Ghana pour essayer de suivre sa trace.

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Je me rends dans le district central de Brong Ahafo où un grand nombre de personnes immigrent, quelqu’un ici a peut-être rencontré Opoku alors qu’il faisait son voyage vers le nord.

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