Société

Tunisie : Des centaines de musulmans et catholiques participent à la marche « Vivre ensemble »

Tunisie : Des centaines de musulmans et catholiques participent à la marche « Vivre ensemble »

Des centaines de migrants subsahariens ont perdu leur emploi et leur maison, des attaques ont été signalées et des milliers ont été rapatriés, cette année, à l’occasion de la fête de l’Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie, les participants à la marche ont porté la statue de « Vierge de Trapani » à une distance plus grande que les fois précédentes et sont passés à 200 mètres de la maison municipale de La Goulette, où l’archevêque de Tunisie Ilario Antoniazi et l’évêque de Trapani (Sicile) Pietro Maria Franielli ont récité une « prière pour les autorités » civiles, Antoniazi, 75 ans, a fait allusion aux tensions en Tunisie sur la question des immigrés, suite à un discours du président tunisien Kais Saied en février sur l’immigration clandestine, des centaines de migrants subsahariens ont perdu leur emploi et leur logement, des attaques ont été signalées à leur encontre et des milliers ont été rapatriés, début juillet, des centaines d’autres ont été expulsés de la ville de Sfax (centre-est), et les forces de sécurité tunisiennes les ont déportés, notamment vers une zone désertique frontalière avec la Libye, où au moins 27 d’entre eux ont été tués et 73 autres portés disparus.

Au cours d’une messe qui a vu de nombreux hymnes religieux africains, Antoniazi a déclaré: « N’oublions pas que (la statue de) la Vierge Marie a fait un voyage il y a cent ans de Trapani à La Goulette, où elle a été très bien accueillie et respectée », environ 800 migrants se sont noyés au large de la Tunisie en 2023, il s’est réjoui que les participants aient fait le tour de la statue de la Vierge Marie « pour bénir tous les habitants de La Goulette et de la Tunisie », dans une marche visant à « montrer que La Goulette et la Tunisie sont un modèle de coexistence entre les religions », a-t-il dit, devant la mairie, Antoniazi et l’évêque de Trapani, Pietro Maria Fragnelli, ont prié pour que « le peuple de notre cher pays, la Tunisie, puisse aimer au lieu de haïr, et s’unir au lieu de se diviser ».

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