L’Organisation mondiale de la santé a annoncé vendredi qu’une nouvelle épidémie de fièvre jaune au Nigéria avait jusqu’à présent causé la mort de 172 personnes.
L’organisation a déclaré que cette maladie posait un nouveau défi au système de santé du plus grand pays d’Afrique en termes de population, avec l’épidémie de Covid-19 et de nombreuses autres maladies, en plus d’une crise humanitaire dans le nord-est du pays.
Depuis 2017, le Nigéria est confronté à des vagues successives de fièvre jaune, dont la plus récente a été détectée en novembre dernier, selon le porte-parole de l’OMS Tarik Yasarevic.
«Au 24 novembre, l’épidémie de fièvre a été signalée dans cinq États du Nigéria, à savoir Delta, Enugu, Bauchi, Benue et Ebonyi», a déclaré Yasarevic.
Il a expliqué que les autorités nigérianes concentrent leur attention sur la pandémie de Covid-19, qui limite les ressources humaines nécessaires pour enquêter et faire face à la propagation de la fièvre jaune.
La capacité a été renforcée dans certains hôpitaux pour aider à traiter les patients présentant des symptômes de fièvre jaune et ses complications.
Actuellement, 16 des 36 États nigérians en plus de la capitale fédérale ont achevé des campagnes de vaccination contre la fièvre jaune.
L’Organisation mondiale de la santé a déclaré que six autres États devraient commencer la vaccination au premier trimestre de 2021 et six autres d’ici la fin de l’année prochaine, ce qui porte le nombre total à 28.
La proportion de personnes vaccinées contre la maladie est faible dans de nombreuses régions d’Afrique, bien que le vaccin soit presque 100% efficace et relativement bon marché.
Il n’y a pas de traitement spécifique disponible pour la fièvre jaune, qui est généralement transmise par les moustiques.
Le Nigéria, comme le reste de l’Afrique, a jusqu’à présent réussi à surmonter le poids du virus Corona, mais les autorités se méfient de l’apparition d’une nouvelle vague. Le Nigéria a jusqu’à présent enregistré plus de 68 300 cas de COVID-19 et 1 179 décès.
