Société

Plus de la moitié des Algériens souffrent de maladies mentales et psychologiques

Plus de la moitié des Algériens souffrent de maladies mentales et psychologiques

En Algérie, les laboratoires « Biopharm » ont récemment organisé un forum dédié aux maladies mentales et neurologiques, rassemblant près de 200 experts du domaine de la santé mentale à l’hôtel « Sheraton ». Parmi eux, des spécialistes français ont partagé leurs expériences, études de terrain et dernières découvertes médicales, mettant en lumière l’étendue des enjeux liés à la santé mentale.

L’Association algérienne de psychiatrie a souligné que 40 à 60% des Algériens souffrent de diverses maladies mentales, en particulier des dépressions nerveuses. Ces troubles se sont généralisés en raison du manque de soins et de l’incapacité des centres spécialisés à accueillir le nombre croissant de patients.

Le forum a été une opportunité unique pour les experts français d’échanger avec leurs homologues algériens, apportant ainsi une expertise significative dans le domaine de la santé mentale. L’association a mis en avant la prévalence de divers troubles mentaux en Algérie, tels que les dépressions nerveuses, les troubles sexuels, les crises d’épilepsie et la schizophrénie. Elle a noté que bien que ces maladies soient encore considérées comme taboues, le niveau de sensibilisation s’améliore, incitant davantage de patients à consulter.

Cependant, le véritable défi, selon l’association, réside dans le manque criant de spécialistes capables de répondre à la demande croissante. Avec moins de 1000 experts en santé mentale en Algérie, la situation est préoccupante, surtout à la lumière des 180 000 cas de maladies mentales graves recensés seulement à Alger. La migration de spécialistes vers l’Europe, principalement la France, a aggravé la pénurie de soins, soulignant la nécessité d’encourager et de développer les capacités locales.

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L’association a souligné l’impact dévastateur de la décennie noire sur les maladies mentales et neurologiques en Algérie, contribuant à leur augmentation. Cependant, elle a souligné que ces maladies résultent d’une combinaison de facteurs psychologiques, sociaux et génétiques. Les Algériens semblent être plus touchés que d’autres peuples du monde, avec 35% souffrant de dépressions nerveuses et un pourcentage global de 40 à 60% pour les maladies mentales.

Le service des maladies mentales de Sharqa, recevant entre 100 et 200 patients quotidiennement, a sonné l’alarme sur le manque de centres spécialisés, particulièrement rares dans les régions intérieures du pays. L’association plaide pour le développement d’un programme national de santé mentale afin d’assurer une prise en charge complète des patients, soulignant l’importance cruciale de garantir une parité d’accès aux opportunités de traitement pour tous les citoyens.

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