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Enquête : 100 000 cas d’avortements chaque année en Algérie

Enquête : 100 000 cas d’avortements chaque année en Algérie

En Algérie, lors d’une opération qualifiée de dangereuse, l’unité de police judiciaire de la Wilaya de Blida a réussi à démanteler, le lundi 4 mars 2024, un réseau criminel organisé qui pratiquait des avortements illégaux chez les femmes enceintes. Selon les enquêtes menées par la cellule de communication de la sécurité de la Wilaya de Blida, plusieurs personnes ont été impliquées et arrêtées après l’établissement d’un plan minutieux. Parmi les suspects figuraient huit femmes et deux hommes. L’opération, selon ce qui a été publié dans le communiqué sécuritaire algérien, a permis la saisie et la récupération d’une quantité considérable d’équipements médicaux et quasi-médicaux utilisés pour les avortements, ainsi que d’un assortiment de médicaments et d’injections à cette fin. Des ordonnances médicales vides et scellées ont également été découvertes, que le réseau utilisait pour se procurer des médicaments délivrés uniquement sur prescription médicale.

 

Cette situation grave et étrange met en lumière la façon dont l’Algérie est plongée dans le marécage de la prostitution depuis l’époque ottomane, qui a posé les bases de la prostitution légale en Algérie pour divertir les soldats janissaires pendant près de quatre siècles. La prostitution a ensuite prospéré pendant la période coloniale française pendant 132 ans, avant que les maisons closes ne se multiplient et ne soient entretenues par les hauts responsables. Actuellement, il existe plus de 15 845 maisons closes en Algérie, dont environ 13 000 sont étroitement liées aux hauts responsables. Cela signifie que l’État algérien est complice de ce crime. Malgré ses campagnes contre les lieux de prostitution dans différentes régions du pays, la situation se révèle chaque jour davantage à travers l’augmentation du nombre de personnes impliquées dans ces activités sordides. La preuve en est que les réseaux de prostitution sont souvent liés à la possession et au trafic d’alcool et de drogues, ainsi qu’à l’exploitation de jeunes filles âgées de moins de 18 ans.

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Un rapport antérieur des services de gendarmerie en Algérie a confirmé l’existence de ces réseaux de prostitution et le trafic de femmes. La prostitution est répandue dans toutes les régions de l’Algérie, selon les statistiques de l’Institut El-Abassa sur ce phénomène. L’institut a révélé qu’il y avait 40 000 mariages religieux (mariages sans contrat civil) en Algérie, une pratique sociale motivée par plusieurs considérations. Les litiges concernant la preuve du mariage ont augmenté de manière alarmante dans les bureaux des affaires familiales, atteignant une augmentation de 35 %, avec environ 10 000 cas de mariages non enregistrés chaque année. D’autre part, les statistiques du ministère algérien de la Solidarité sur les avortements indiquent que le nombre réel dépasse 100 000 cas par an, y compris les enfants issus de mariages religieux, également connus sous le nom de « mariages de la Fatiha ». Dans la plupart des cas, les hommes se déchargent de leur responsabilité en tant que pères, laissant toujours les femmes coupables dans le meurtre de milliers d’enfants innocents.

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