L’Institut national du patrimoine tunisien a annoncé samedi la découverte de tombes antiques dans le gouvernorat de Kasserine, à l’ouest du pays, datant probablement de l’Antiquité tardive. Le site archéologique a été découvert par hasard lors de travaux de construction d’un hôpital régional dans la région de Sbiba, dans le gouvernorat de Kasserine. Selon l’institut, une fouille préventive a permis de mettre au jour un nombre important de tombes, documentées topographiquement, archéologiquement et photogrammétriquement. Diverses découvertes archéologiques et osseuses ont été conservées dans les entrepôts de l’institut dans la région, où elles feront ultérieurement l’objet d’études historiques et anthropologiques.
Les informations sur le site, publiées samedi, font état de deux groupes de tombes. Le premier comprend un ensemble de jarres utilisées autrefois pour enterrer les enfants, une méthode funéraire courante dans les civilisations antiques. Dans les années 1980, le plus grand cimetière de Tunisie présentant des sépultures en jarres a été découvert dans la ville romaine d’El Jem, dans le gouvernorat de Mahdia, sur la côte est de la Tunisie. Le deuxième groupe de tombes comprend des fosses longitudinales dans lesquelles des squelettes étaient enterrés, voûtées de carrés de poterie incurvés. Selon l’institut, plusieurs indices préliminaires indiquent que ces vestiges remontent à la période de l’Antiquité tardive, que les historiens situent entre le IIIe et le VIIIe siècle de notre ère.
Dans son analyse, l’institut explique que « cette nouvelle découverte constitue un élément important pour déterminer l’étendue de la zone urbaine de Sivas à la fin de l’Antiquité ». L’institut poursuit : « Cette découverte rejoint d’autres témoignages archéologiques de l’histoire de la ville à l’époque antique, dont les plus importants sont la forteresse byzantine, les thermes romains, la fontaine publique et plusieurs inscriptions latines et puniques ».
