Les Algériens continuent de fuir la grande prison (l’Algérie) sans relâche ni fatigue, bien que la plupart des tentatives d’évasion se terminent de manière tragique et triste. Les vagues de la mer ont rejeté sur la plage de la région d’Ouled Bounar, dans la ville de Jijel, 30 corps dans un état de décomposition avancé, appartenant à des personnes non identifiées et dont le sexe n’a pu être déterminé.
Après les procédures d’inspection effectuées par les autorités sécuritaires compétentes, les corps ont été transférés par les éléments de la Protection civile vers le service de conservation des corps à l’hôpital, afin de procéder à une autopsie médicale et de tenter d’identifier leurs propriétaires. Parallèlement, les investigations et enquêtes menées par les services de sécurité compétents se poursuivent pour déterminer l’identité des défunts. Il est probable que ces corps appartiennent à des dizaines de personnes portées disparues en mer depuis plusieurs semaines, notamment des « harraga » (migrants clandestins) qui se trouvaient à bord de bateaux de pêcheurs, délibérément coulés en mer, et dont les courants marins les ont ramenés vers la plage d’Ouled Bounar, dans la Wilaya de Jijel.
