Société

Les Lada soviétiques refusent de disparaître et défient la modernité dans les rues d’Addis-Abeba

Dans une ville en pleine mutation comme Addis-Abeba, où les immeubles s’élèvent vers le ciel et où les voitures de luxe bordent ses larges rues, la vieille Lada continue de rouler avec assurance et modestie. Avec sa peinture bleue et blanche patinée et le bruit rauque de son moteur, il impose sa présence sur l’asphalte comme pour dire : « Je suis là depuis le début… et je ne partirai pas de sitôt ». Mais la Lada est bien plus qu’une simple voiture ; c’est un souvenir émouvant, un modèle de culture éthiopienne basé sur l’autonomie, l’adaptation et la résilience face aux changements technologiques et économiques.

Quiconque visite la capitale éthiopienne, Addis-Abeba, remarquera le grand nombre de taxis Lada qui sillonnent les rues. Ce véhicule, sorti des usines AvtoVAZ en Union soviétique il y a plus de quatre décennies, continue aujourd’hui de jouer un rôle essentiel dans les transports publics de la capitale. Les véhicules Riva et Niva, qui ont disparu de la plupart des routes du monde, sont toujours bien vivants. Leur résistance mécanique et leur construction solide les ont sans aucun doute aidés à survivre, mais il y a quelque chose de plus profond : ils font partie de l’économie souterraine, de l’histoire des relations éthiopiennes-soviétiques et de l’identité des conducteurs de la classe ouvrière.

Pour de nombreux conducteurs d’Addis-Abeba, la Lada en particulier n’est pas seulement un moyen de gagner sa vie, mais une partie de leur vie quotidienne et de leur histoire personnelle. C’est une voiture qu’ils ont héritée de leurs parents ou achetée avec des années d’économies, et c’est leur compagnon dans les rues qu’ils connaissent bien. Malgré la difficulté de trouver des pièces de rechange, les conducteurs de Lada entretiennent leurs véhicules avec tous les outils dont ils disposent. Au fil des années, ils ont créé un réseau d’ateliers locaux et de modifications manuelles qui maintiennent ces voitures dans un état « habitable », dans un pays en constante modernisation, les Lada n’ont pas été épargnées par les tentatives de remplacement.

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