Le ministre de la Santé par intérim de l’État de Khartoum, Fath al-Rahman Mohammed al-Amin, a annoncé que le nombre total de cas de choléra dans l’ensemble de l’État s’élève à 1 031, avec 531 cas guéris et sortis des centres d’isolement. Dans une déclaration exclusive à *Al-Arabiya/Al-Hadath*, il a précisé qu’une baisse du nombre de cas a été observée grâce à plusieurs mesures prises par les autorités, notamment la reprise de l’approvisionnement en eau potable à partir des stations après le rétablissement de l’électricité.
Il a également révélé le lancement de campagnes de vaccination contre le choléra à Jabal al-Awliya, dans le sud de Khartoum, ainsi qu’une augmentation des équipes d’intervention médicale rapide sur le terrain. Le ministre a ajouté que de nombreux patients hospitalisés dans des centres d’isolement surpeuplés ont été transférés vers d’autres centres nouvellement équipés, soulignant qu’il y a une disponibilité suffisante de lits, de salles et de médicaments.
Depuis environ un mois, Khartoum connaît une propagation de diarrhées aqueuses et de choléra dans plusieurs localités, ce qui a conduit certains groupes à exiger la déclaration de l’état d’urgence sanitaire. Cependant, les autorités ont affirmé leur contrôle de la situation sanitaire, précisant qu’elle n’a pas atteint un niveau catastrophique nécessitant des mesures exceptionnelles.
L’épidémie de choléra s’est propagée après que les Forces de soutien rapide ont bombardé trois stations électriques à Omdurman, entraînant l’arrêt des stations d’eau en raison de coupures de courant. Cela a forcé les habitants à utiliser des sources d’eau non sécurisées, comme des puits de surface ou de l’eau puisée directement dans le Nil, selon le site *Sudan Tribune*.
Le site rapporte également que les villes de la capitale soudanaise connaissent une propagation accélérée de l’épidémie de choléra, avec environ 2 500 cas enregistrés au cours des trois dernières semaines, dont 500 cas en une seule journée. Avec plus de 70 % des hôpitaux du pays hors service, totalement ou partiellement, l’accès aux soins de santé de base est gravement perturbé dans de nombreuses parties de la capitale, Khartoum, rendant ces soins soit indisponibles, soit extrêmement coûteux.
