Un suspect recherché pour le meurtre d’une étudiante sud-africaine a été tué lors d’une fusillade avec la police. L’homme était lié à la mort d’Olorato Mongale, dont le corps a été retrouvé à Johannesburg dimanche, environ deux heures après qu’elle a été portée disparue suite à un rendez-vous. Tôt vendredi matin, les policiers ont localisé le principal suspect, qui se cachait dans un complexe résidentiel de la ville côtière d’Amanzimtoti, a déclaré la porte-parole de la police, Athlenda Mathe. Le suspect, dont l’identité n’a pas été révélée par la police, a ouvert le feu sur les officiers, qui ont riposté et l’ont tué, a ajouté le brigadier Mathe.
Le commissaire régional de la police, Nhlanhla Mkhwanazi, a indiqué qu’au moment de sa mort, le suspect était en possession de 28 cartes d’identité et d’une douzaine de téléphones portables. Après avoir appris la fusillade mortelle, Chriselda Kananda, porte-parole de la famille de Mme Mongale, a déclaré à la chaîne sud-africaine SABC News : « C’est un grand soulagement pour la famille que justice soit rendue pour Olorato, avant même que nous ayons pu mettre son corps en repos », la mort de Mme Mongale a déclenché un débat intense sur les niveaux de violence auxquels sont confrontées les femmes en Afrique du Sud. Le pays affiche l’un des taux les plus élevés de féminicides et de violences basées sur le genre dans le monde. Dans une déclaration passionnée, le ministre de la Police, Senzo Mchunu, a qualifié le meurtre de Mme Mongale d’« inhumain » et de « macabre », ajoutant : « À tous les hommes, c’est une supplication – simple, urgente et humaine : s’il vous plaît, arrêtez de tuer les femmes ».
Alors que la police poursuit la recherche de deux autres hommes présumément liés au meurtre, les parents du suspect décédé ont été placés en garde à vue. La mère du suspect est accusée d’avoir aidé son fils à « échapper à son arrestation » en l’avertissant de la présence de la police à son domicile. La police a également indiqué que le père du suspect est le propriétaire d’une VW Polo prétendument utilisée dans le meurtre de Mme Mongale.
