Société

Protestations féministes à Dakar pour exiger l’arrêt des violences contre les femmes

Hier, samedi 31 mai, la capitale sénégalaise, Dakar, a été le théâtre de manifestations organisées par des associations féministes pour exiger l’arrêt des violences contre les femmes, devenues, selon des rapports d’associations spécialisées, un fléau répandu dans le pays. Vêtues de noir, symbole de deuil et de tristesse, des foules de femmes se sont rassemblées sur la place « Grand Yoff », face au stade Léopold Sédar Senghor, dans la banlieue de Dakar, pour presser le gouvernement de prendre des mesures urgentes afin de protéger les femmes contre les violences.

Les manifestantes ont brandi des slogans exprimant leur douleur et leur colère, tels que : « Sauvez-nous, on nous tue ! » et « Trop de femmes assassinées, trop peu de mesures prises », dénonçant l’inaction des autorités et de la société face aux crimes visant les femmes. Lors de la manifestation, des tracts dénonçant les féminicides au Sénégal ont été distribués, appelant à une mobilisation collective pour mettre fin à ces violences. Ces tracts ont exprimé le regret des organisations de défense des droits des femmes face à la transformation du Sénégal, traditionnellement connu pour sa paix et sa prise de conscience, en un théâtre d’une vague sans précédent de violences silencieuses et meurtrières contre les femmes, qualifiant cette situation de crise sociétale profonde.

Selon les organisations féministes, l’année 2024 a enregistré 196 cas de meurtres et de viols contre des femmes au Sénégal, un chiffre qui exige une réponse ferme de la part du gouvernement. Selon les tracts distribués lors de la manifestation, les cas de meurtres liés aux violences domestiques ont considérablement augmenté en 2025, avec 7 cas recensés, tous perpétrés dans le cadre familial, révélant une faille structurelle grave dans le système de protection sociale. Les organisations ont appelé tous les citoyens à briser le mur du silence, à signaler les violences et à se solidariser avec les victimes à travers le pays. Elles ont également exhorté les institutions régionales et internationales, telles que la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Union africaine et les Nations Unies, à tenir les autorités sénégalaises responsables de leurs engagements à protéger les droits des femmes à la vie, à la sécurité et à la dignité.

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