En 2025, 743 personnes sont mortes noyées en tentant de traverser la mer Méditerranée pour rejoindre l’Europe dans le cadre de migrations irrégulières, selon des données publiées mercredi par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). La région a connu une récente tragédie il y a quelques jours, lorsque deux embarcations ont coulé au large des côtes libyennes, entraînant la mort ou la disparition d’au moins 60 personnes, avec seulement six survivants secourus.
Othman Belbeisi, directeur régional pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à l’OIM, a déclaré : « Face à la crainte que des dizaines de personnes aient péri, laissant des familles entières dans la douleur, l’OIM exhorte une fois encore la communauté internationale à intensifier les opérations de recherche et de sauvetage et à garantir un débarquement sûr et régulier pour les survivants ». Sur la route de la Méditerranée centrale, considérée comme l’itinéraire migratoire le plus dangereux au monde, d’où partent la plupart des traversées depuis les côtes libyennes et tunisiennes, 538 personnes sont décédées depuis le début de l’année 2025.
L’OIM a souligné que « cet itinéraire est marqué par des pratiques de trafic de migrants de plus en plus dangereuses, des capacités de sauvetage limitées et des restrictions croissantes sur les opérations humanitaires ». Dans un communiqué, l’organisation a appelé à « des actions urgentes et coordonnées pour empêcher de nouvelles pertes de vies humaines dues à l’inaction ». En 2024, 2 573 personnes sont mortes ou ont disparu lors de la traversée de la Méditerranée.
