Société

60 000 personnes déplacées du nord du Mozambique en raison de violents combats

Une agence des Nations Unies a indiqué que près de 60 000 personnes ont fui la province de Cabo Delgado, dans le nord du Mozambique, au cours des deux dernières semaines, en raison d’une insurrection armée menée depuis des années par des combattants liés à l’État islamique (EI). L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a indiqué que l’escalade des attaques, qui a débuté le 20 juillet, a déplacé 57 344 personnes, soit plus de 13 000 familles. L’organisation a ajouté que le district de Chiuri était le plus durement touché, avec près de 42 000 personnes contraintes de fuir, dont plus de la moitié sont des enfants.

Paula Emerson, directrice du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies au Mozambique, a déclaré à l’Agence France-Presse qu’environ 30 000 personnes déplacées avaient jusqu’à présent reçu de la nourriture, un abri et des produits de première nécessité. Elle a ajouté que le manque de financement et d’aide internationale a considérablement retardé le plan d’intervention humanitaire du Mozambique, seuls 12 % des fonds demandés ayant été reçus. Depuis au moins huit ans, le Mozambique mène une guerre contre un groupe rebelle local connu sous le nom d’Al-Shabaab, bien qu’il n’ait aucun lien avec le groupe somalien qui combat le gouvernement fédéral sous le même nom.

De son côté, le gouvernement rwandais a envoyé une partie de ses forces armées pour aider le Mozambique à affronter les groupes rebelles, qui ont infligé de lourdes pertes au personnel militaire et civil.

Selon les données du Centre d’études stratégiques africaines, plus de 6 000 personnes ont été tuées depuis le début de la rébellion, dont 364 pour la seule année 2024. Par ailleurs, Human Rights Watch a signalé le mois dernier que le groupe armé au Mozambique a intensifié ses enlèvements d’enfants, les utilisant comme combattants, pour le travail forcé ou pour le mariage forcé. L’organisation a confirmé que le recrutement et l’utilisation d’enfants de moins de 15 ans dans les hostilités constituent un crime de guerre au regard du droit international.

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