Le président ougandais Yoweri Museveni, qui a dirigé le pays pendant près de quatre décennies, a donné du pouvoir à sa famille en la nommant à des postes importants dans tous les domaines de l’État, bien que plusieurs de ses fils occupent des postes sensibles, comme le général Muhoozi, qui commande l’armée, ses jeunes frères, manquant d’expérience, commencent à intégrer le cercle des positions et de l’influence de la famille proche du président. Parmi les frères en voie de formation figure Godfrey Kaguta, qui a obtenu un siège au parlement lors des prochaines élections pour le parti du Mouvement de résistance nationale (NRM), tandis que son frère Nazir Sedrak Kaguta briguera le poste de vice-président du parti dans l’ouest de l’Ouganda.
Malgré leur expérience politique limitée, l’entrée de Kaguta au parlement marquera sa première fonction officielle et résulte d’une intervention directe du président Museveni, qui dirige le parti. Les nominations de membres proches de la famille du président s’étendent au-delà des frères du président, incluant ses gendres. Le Parlement s’apprête à élire Charsi Mucheruri, belle-sœur du général Muhoozi, chef de l’armée.
L’entrée des frères de Museveni sur la scène politique intervient alors que la famille consolide plus que jamais son emprise sur le pouvoir. Le général Salim est considéré comme le numéro deux du régime et est parfois surnommé le « coprésident ». Janet, l’épouse du président, exerce une influence et des pouvoirs considérables, participe aux décisions politiques et a occupé des postes électoraux et exécutifs.
Le général Muhoozi, qui commande l’armée, jouit d’une forte présence et de vastes pouvoirs, ayant nommé plusieurs membres du gouvernement en 2024. De même, Odrick Rwaibogo, gendre du président né de sa fille Patience, occupe le poste de conseiller présidentiel en investissement. Ses ambitions présidentielles semblent bien médiatisées, notamment compte tenu de sa rivalité publique avec le général Muhoozi sur les réseaux sociaux.
