Société

Botswana déclare l’état d’urgence sanitaire après l’effondrement des approvisionnements médicaux

Le président du Botswana, Duma Boko, a déclaré l’état d’urgence sanitaire publique, confirmant que la chaîne d’approvisionnement médicale nationale s’est effondrée, entraînant une pénurie aiguë de médicaments et de fournitures vitales dans les hôpitaux et cliniques à travers le pays. Dans un discours télévisé, Boko a annoncé que l’armée supervisera une campagne de distribution d’urgence, avec les premiers camions partant de la capitale, Gaborone, vers les régions reculées. Le ministère de la Santé avait averti début août que les stocks de médicaments et de fournitures médicales étaient épuisés en raison de défis financiers non précisés, et avait annoncé le report de toutes les opérations chirurgicales non urgentes.

Le président a ajouté : « La chaîne d’approvisionnement médicale, gérée par les entrepôts centraux, a échoué. Cet échec a entraîné une perturbation grave de la disponibilité des fournitures sanitaires à l’échelle nationale ». Il a indiqué que le ministère des Finances avait approuvé une allocation d’urgence de 250 millions de pulas (environ 17,35 millions de dollars) pour l’achat de médicaments et de fournitures. Le budget du Botswana subit d’importantes pressions cette année en raison du ralentissement prolongé du marché mondial du diamant, le pays étant le plus grand producteur de diamants en termes de valeur. Par ailleurs, l’administration du président américain Donald Trump a réduit le financement alloué au soutien du secteur sanitaire au Botswana, sans que le gouvernement ne précise si cela a contribué à aggraver la crise.

Boko a également souligné que les prix d’achat des fournitures médicales par le gouvernement étaient « exagérés » et que les systèmes de distribution actuels entraînent des pertes, du gaspillage et des détériorations. Dans un communiqué publié le 4 août, le ministère de la Santé a révélé qu’il devait 1 milliard de pulas (environ 69,4 millions de dollars) à des établissements de santé privés et à des fournisseurs, ce qui a exacerbé les défis financiers. Le ministère a signalé que les médicaments pour l’hypertension, le cancer, le diabète, la tuberculose, les maladies oculaires, l’asthme, la santé reproductive et la santé mentale sont sur le point de s’épuiser, en plus d’une pénurie de pansements et de fils de suture.

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