Un rapport a révélé que la réduction de l’aide américaine sous l’administration Trump a provoqué une crise sanitaire en Afrique de l’Est, entraînant la naissance d’enfants atteints du virus de l’immunodéficience humaine (VIH) et des avortements non désirés. Publié par l’organisation « Médecins pour les droits humains », le rapport indique que la diminution de l’aide américaine en Afrique de l’Est a eu des conséquences sanitaires et sociales graves, notamment la naissance d’enfants porteurs du VIH en raison du manque d’accès des mères au traitement, une augmentation des infections mettant la vie en danger, ainsi que des cas d’avortements non souhaités. Le rapport, axé sur la situation en Tanzanie et en Ouganda, détaille l’ampleur des dommages causés par le gel des programmes du Plan présidentiel d’urgence pour la lutte contre le sida (PEPFAR) au cours des premiers mois suivant l’arrêt du financement américain.
Le rapport souligne que le PEPFAR, lancé par les États-Unis en 2003 et ayant permis de sauver des millions de vies, notamment en Afrique subsaharienne, a été subitement gelé par une décision de l’administration de l’ancien président américain Donald Trump. Ce gel, qui a duré les 100 premiers jours de la décision, a entraîné l’arrêt des programmes financés en Tanzanie et en Ouganda, provoquant une paralysie généralisée des services de santé essentiels. Des entretiens menés avec 39 médecins, infirmiers, personnes vivant avec le VIH, prestataires de services et experts ont révélé que la pénurie de médicaments a entraîné une augmentation alarmante des infections parmi les patients, ainsi que la naissance d’enfants atteints du VIH en raison de l’incapacité des mères à accéder aux traitements empêchant la transmission du virus.
Les travailleurs de la santé ont également signalé la fermeture complète de certaines cliniques et la nécessité pour les patients de sauter des doses essentielles de médicaments pour prolonger leur utilisation, augmentant ainsi les risques de développement d’une résistance aux traitements. Emily Bass, l’une des auteures du rapport, a expliqué que certains programmes ont pu reprendre leurs activités dans les mois suivants, offrant un « soulagement temporaire » aux dommages.
