Société

Écoles délabrées et bas salaires : la rentrée scolaire en Tunisie est plus que jamais tendue

Un climat tendu, dominé par les protestations et les revendications financières et professionnelles en suspens, laisse présager une rentrée difficile. Le paysage éducatif est aujourd’hui en haleine, entre les cris des enseignants protestataires, la vétusté des infrastructures et les cris des familles accablées par des charges financières injustes. Depuis des mois, un conflit s’intensifie entre les organisations syndicales représentant les enseignants de différents niveaux d’enseignement et le ministère de l’Éducation.

Les syndicats accusent le ministère de « procrastination » et de refus d’ouvrir des négociations sérieuses sur des questions épineuses liées aux accords professionnels, à l’amélioration des conditions de travail et à la reconnaissance des droits syndicaux. De son côté, le ministère justifie cette situation par des « ressources financières limitées » et souligne la nécessité de poursuivre les réformes structurelles, en référence aux politiques d’austérité menées par l’État. Ces échanges ne se limitent pas aux communiqués de presse ; ils se manifestent par des actions sur le terrain. Les syndicats ont appelé à manifester le 17 septembre, deux jours seulement après la rentrée scolaire, prélude à une escalade plus large : une grève nationale prévue en octobre. Celle-ci menace de paralyser l’ensemble du système éducatif si leurs revendications ne sont pas satisfaites.

Le coût de la rentrée scolaire pèse de plus en plus lourd sur les familles. Kamel El Missaoui, président de la Coalition tunisienne pour l’éducation, a confirmé à Euronews Arabic que la hausse significative des prix des fournitures scolaires menace l’un des acquis les plus importants de l’État : le principe de gratuité de l’éducation. Il a déclaré à ce propos : « La gratuité de l’éducation et l’égalité des chances doivent être revues d’urgence… Nous assistons aujourd’hui à la transformation progressive de l’éducation en une marchandise, en l’absence d’un projet de réforme sérieux qui restaure le prestige de l’école publique».

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Al-Misaoui a souligné que la détérioration des infrastructures et le manque d’équipements de base empêchent la mise en place d’un environnement éducatif adapté, appelant à une réforme globale impliquant toutes les parties prenantes. Le chef de la coalition a insisté sur la nécessité d’une réforme « globale, complète et profonde », mise en œuvre de manière participative et associant toutes les parties prenantes.

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