Un troisième détenu a succombé, ce vendredi, à ses blessures après avoir été poignardé cette semaine, lors de violences qui ont suivi une agression à l’arme blanche dans la prison de « Pollsmoor », en banlieue du Cap, l’une des institutions correctionnelles les plus sécurisées d’Afrique du Sud. Le département des services correctionnels a confirmé le décès de ce détenu, qui suivait un traitement après les violences survenues mercredi dernier dans cet établissement pénitentiaire qui abrite les criminels les plus dangereux d’Afrique du Sud, ayant déjà causé la mort de deux prisonniers.
Un porte-parole de cette instance a déclaré que « l’incident s’est produit au centre de détention provisoire lorsque les gardiens de prison ont été attaqués par les détenus, ce qui a nécessité l’usage de la force pour rétablir l’ordre ». La présidente de la commission parlementaire chargée des services correctionnels, Kgomotso Anthia Ramolobing, a exprimé sa profonde inquiétude face à la recrudescence des attaques visant les gardiens de prison par les détenus à travers le pays. Elle a affirmé que cela était devenu « une tendance systématique, ce qui est très préoccupant, car nous souffrons déjà de la surpopulation carcérale », soulignant que le ratio de détenus par rapport aux gardiens est élevé, ce qui incite les prisonniers à exploiter cette situation.
Selon des chiffres récents du département des services correctionnels, le nombre total de détenus en Afrique du Sud dépasse les 163 000, dont plus de 57 000 sont en détention provisoire, pour une capacité d’accueil qui peut à peine accueillir environ 107 000 détenus. La prison de « Pollsmoor », considérée comme l’une des plus grandes institutions correctionnelles d’Afrique du Sud, est confrontée depuis longtemps à une série de problèmes de surpopulation et de violence.
