Selon le ministère namibien de l’agriculture, de l’eau et de la remise en état des terres, des essaims de criquets migrateurs en Afrique (AML) ont détruit au moins 50 000 hectares de terres agricoles en Namibie, et de nouveaux essaims ont été détectés dans la région du Zambèze.
Percy Messika, directeur exécutif de l’agriculture du ministère, a déclaré que des zones telles que Kapani, Old Masokotwane et Linyanti, qui sont maintenant un hotspot acridien, sont toujours très répandues.
Il a souligné que malgré une diminution du nombre de criquets, de nouveaux essaims sont repérés dans les plaines inondables, ajoutant que jusqu’à présent l’équipe de pulvérisation du ministère a couvert 20 mille hectares et qu’ils prévoient d’en couvrir davantage car leur zone de surveillance est d’environ 300 mille hectares.
En février 2020, la région du Zambèze a été la première région du pays à être témoin d’une épidémie de criquets pèlerins, qui a ensuite touché les agriculteurs de neuf des dix zones de production agricole de Namibie, puis une deuxième invasion a frappé les neuf régions et attaqué plus de 500 kilomètres carrés.
Les équipes de pulvérisation du Ministère de l’agriculture, de l’eau et de la remise en état des terres en Namibie ont été confrontées à plusieurs problèmes à la fin de l’année dernière après que les pays voisins ont pulvérisé leurs champs alors que les criquets migraient d’un pays à l’autre.
L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a averti au début de l’année dernière que l’infestation acridienne menace la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance de millions de personnes dans le sud du continent.
Selon la classification intégrée de la phase de sécurité alimentaire (IPC), environ 2,3 millions de personnes au Zimbabwe, en Zambie et en Namibie sont déjà confrontées à une grave insécurité alimentaire (à partir de la phase de classification III) et sont susceptibles d’être gravement affectées par l’infestation acridienne.
