Les États-Unis vont fournir plus de **1,6 milliard de dollars** au système de santé kenyan dans le cadre d’un nouvel accord bilatéral de cinq ans, le tout premier signé sous la refonte complète de l’aide étrangère menée par l’administration Trump. En septembre, l’administration a dévoilé une « nouvelle stratégie mondiale de santé » sous la bannière **« America First »**, qui exige des pays pauvres qu’ils prennent une plus grande part dans la lutte contre le VIH/sida, le paludisme, la tuberculose et la poliomyélite sur leur territoire, afin de passer progressivement de la dépendance à l’aide à l’autonomie.
L’accord bilatéral a été signé par le secrétaire d’État **Marco Rubio** et le président kenyan **William Ruto**. Dans ce cadre, le Kenya s’engage à augmenter ses propres dépenses de santé de **850 millions de dollars** sur les cinq prochaines années. Des responsables américains ont indiqué que d’autres pays africains devraient signer des accords similaires dans les prochains jours. Ce nouveau modèle américain de santé mondiale intervient après la **suppression de l’USAID** plus tôt cette année. En 2024, les États-Unis avaient alloué **440 millions de dollars** aux programmes de santé et de population au Kenya (avant les coupes de l’administration Trump), dont **310 millions de dollars** dédiés à la lutte contre le VIH/sida.
Marco Rubio a déclaré que cette nouvelle approche allait **rediriger les fonds** en les retirant de ce qu’il a appelé « le complexe des ONG », qui, selon lui, capturait une part disproportionnée de l’aide américaine destinée aux patients. Lors de la cérémonie de signature, il a affirmé : « Nous ne ferons plus cela ». L’accord transfère donc le financement américain des ONG vers le **gouvernement kenyan**, qui reprendra progressivement la responsabilité des personnels de santé initialement financés par les États-Unis. L’accord prévoit également que les prestataires de services **religieux** soient traités à égalité avec les prestataires du secteur privé pour le remboursement par l’État. Par ailleurs, Marco Rubio a remercié le Kenya pour son rôle de chef de file dans la force multinational contre les gangs en Haïti et a appelé d’autres pays à contribuer à la stabilisation de ce pays caribéen.
