Dans un communiqué, les États-Unis ont annoncé la fin du statut de protection temporaire pour les ressortissants éthiopiens résidant sur le territoire américain, dans le cadre de la politique de répression de l’immigration, légale et illégale, menée par l’administration Trump. « Après avoir examiné la situation de l’Éthiopie et consulté les agences gouvernementales américaines compétentes, la secrétaire à la Sécurité intérieure, Kristi Noem, a déclaré dans un communiqué publié au Journal officiel : « La secrétaire a déterminé que l’Éthiopie ne remplit plus les critères d’obtention du statut de protection temporaire ».
Le statut de protection temporaire est accordé aux personnes dont le pays d’origine a été touché par une catastrophe naturelle, un conflit armé ou un autre événement exceptionnel. Ce statut confère aux immigrants éligibles un permis de travail et une protection temporaire contre l’expulsion. Ce programme a été créé en 1991 et, sous l’administration Biden, il a été étendu à environ 600 000 Vénézuéliens et 521 000 Haïtiens. Mme Noem a révoqué ces extensions en février, invoquant un manque de justification. Ces derniers mois, l’administration Trump a révoqué le statut de protection temporaire (TPS) d’immigrants originaires de plusieurs pays, dont Haïti, le Myanmar, le Soudan du Sud, la Syrie et le Venezuela. En novembre, Trump a annoncé la fin de la protection accordée aux Somaliens du Minnesota.
Le contrôle de l’immigration est un pilier central du second mandat de Trump à la Maison-Blanche. La révocation du TPS est perçue comme un renforcement de la campagne de l’administration visant à expulser des millions de personnes. Ces révocations ont fait l’objet de recours en justice. En octobre, la Cour suprême a ouvert la voie à la révocation du TPS pour des centaines de milliers d’immigrants vénézuéliens aux États-Unis, en acceptant de suspendre une décision de première instance qui estimait que la juge Noem n’était pas habilitée à mettre fin à ce statut dans l’attente de sa décision.