Une organisation de droits humains a annoncé, dimanche 14 décembre 2025, dans l’État du Nord-Kordofan au Soudan, avoir documenté des cas de viol commis contre 12 femmes par des éléments des Forces de soutien rapide (FSR) dans la ville de Bara, après la prise de contrôle de la zone par ces forces fin octobre dernier. Le Réseau pour l’égalité de genre a confirmé avoir vérifié la survenue de ces agressions lors de l’invasion de Bara par les Forces de soutien rapide, ajoutant que les victimes reçoivent actuellement des soins médicaux et un abri dans des camps de déplacés à l’intérieur de l’État.
Ces conclusions concordent avec le rapport de la commission préliminaire du Syndicat des médecins du Soudan, qui a indiqué le 6 novembre avoir traité 11 femmes pour des agressions sexuelles à l’hôpital universitaire d’El Obeid. Des sources médicales ont indiqué que l’hôpital continue de recevoir quotidiennement entre une et deux victimes de violences sexuelles originaires de Bara. Les médecins ont également averti d’une aggravation de la crise sanitaire liée au conflit, les rapports faisant état de fausses couches chez 6 femmes enceintes en raison du choc et de l’épuisement lors de leur fuite de la ville, tandis que des dizaines de femmes enceintes déplacées souffrent d’anémie et de malnutrition.
Il a été rapporté que plus de 150 enfants souffrent de malnutrition, au milieu d’une pénurie aiguë de nourriture et d’un accès limité aux soins de santé. Les violences à Bara font partie d’une escalade plus large dans le Grand Kordofan, qui est devenu une zone de conflit majeure depuis fin octobre. Les Nations unies ont indiqué, le 4 décembre courant, qu’au moins 269 civils ont été tués à Bara depuis la prise de contrôle par les Forces de soutien rapide le 25 octobre, citant des frappes aériennes, des bombardements et des exécutions sommaires.
