Société

Des scientifiques découvrent des « roches vivantes » en Afrique qui pourraient aider l’humanité

Sur les côtes d’Afrique, dans des bassins peu profonds dont la salinité varie mois après mois, et qui sont exposés au dessèchement, à la chaleur et au froid, existent des formations rocheuses qui paraissent à l’œil nu comme de simples protubérances stratifiées, mais qui sont en réalité des « systèmes vivants » construits par des organismes microscopiques depuis des ères très anciennes. Ces formations étonnantes sont appelées « microbialites ». Il s’agit de tapis microbiens qui « se pétrifient » eux-mêmes, c’est-à-dire que leur activité vitale transforme au fil du temps en couches solides de minéraux.

Dans une nouvelle étude, publiée dans la revue *Nature Communications*, les scientifiques ont découvert que les microbialites d’Afrique du Sud absorbent le carbone avec une grande efficacité et le piègent sous forme de carbonate de calcium, une précipitation minérale stable et durable à long terme. Autrement dit, une partie du carbone dissous dans l’eau ne reste pas dans un cycle rapide qui pourrait le renvoyer dans l’atmosphère, mais est enfermée dans la pierre grâce à ces bactéries pétrifiées. Cela est important, car nous savons que le dioxyde de carbone est le principal gaz responsable de la crise du réchauffement climatique, et son absorption aiderait sans doute à traiter ce problème.

L’idée de base ressemble à ce que font les récifs coralliens, mais ici par des microbes : ces organismes minuscules absorbent le carbone et précipitent des minéraux, accumulant ainsi des couches successives.

La nouveauté ici est que l’équipe de recherche a lié les taux d’absorption du carbone et de précipitation aux capacités génétiques et fonctionnelles de la communauté microbienne, c’est-à-dire qu’ils n’ont pas seulement mesuré la quantité absorbée, mais ont cherché à comprendre comment cela se produit et qui le réalise au sein de cette communauté complexe, et le plus étonnant est que l’absorption ne dépend pas uniquement de la photosynthèse (qui s’arrête la nuit) : les résultats indiquent que la photosynthèse est soutenue par des mécanismes indépendants de la lumière, ce qui signifie que cette « usine de piégeage du carbone » pourrait fonctionner jour et nuit.

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