Le ministère britannique de l’Intérieur a annoncé, tard dans la soirée de samedi, que l’Angola et la Namibie ont accepté d’accueillir les migrants en situation irrégulière et les criminels, après que le gouvernement britannique a menacé d’imposer des sanctions sur les visas aux pays refusant de coopérer. Le ministère de l’Intérieur a ajouté que la République démocratique du Congo a été privée des services de visas accélérés et du traitement préférentiel réservé aux personnalités importantes et aux décideurs, en raison de son non-respect des exigences britanniques pour améliorer la coopération.
La ministre de l’Intérieur, Shabana Mahmood, a déclaré que la Grande-Bretagne pourrait intensifier les mesures jusqu’à un arrêt complet des visas pour la République démocratique du Congo si « la coopération ne s’améliore pas rapidement ». La ministre de l’Intérieur a ajouté : « Nous attendons des pays qu’ils respectent les règles. Si l’un de leurs citoyens n’a pas le droit de rester ici, ils doivent le reprendre ». Dans le cadre des modifications apportées par le gouvernement au système d’asile au Royaume-Uni, le statut de réfugié deviendra temporaire, le soutien au logement garanti pour les demandeurs d’asile sera supprimé, et de nouvelles « voies sûres et légales » limitées vers le Royaume-Uni seront créées.
Ces accords représentent le premier changement substantiel dans le cadre des réformes annoncées le mois dernier, visant à rendre le statut de réfugié temporaire et à accélérer l’expulsion de ceux qui arrivent en Grande-Bretagne de manière irrégulière. La ministre des Affaires étrangères, Yvette Cooper, a déclaré que le Royaume-Uni a « expulsé plus de 50 000 personnes n’ayant pas le droit de rester » depuis juillet de l’année dernière, soit une augmentation de 23 % par rapport à la période précédente, et qu’elle a donné instruction aux diplomates de faire des opérations de retour une priorité absolue.
