Des milliers de personnes ont manifesté samedi à Durban, en Afrique du Sud, pour exiger l’expulsion des immigrés, qu’ils tiennent pour responsables des taux élevés de criminalité et de chômage dans le pays. Des militants de diverses organisations de la société civile et de partis politiques ont défilé dans les rues de Durban, paralysant la circulation pendant plusieurs heures. La marche était soutenue par plusieurs partis politiques, dont l’Alliance nationale, Action SA et Inkatha Freedom. À cette occasion, le chef adjoint de l’Alliance nationale, Kenny Kunene, a déclaré dans un communiqué de presse que tous les immigrés devraient faire leurs valises et quitter l’Afrique du Sud.
Il a ajouté : « Les immigrés clandestins volent les emplois de nos citoyens et emploient une main-d’œuvre bon marché payée comme des esclaves. » Il a affirmé que l’économie sud-africaine ne connaîtrait pas de croissance tant que les immigrés resteraient dans le pays. Il a poursuivi en affirmant que le ministre de l’Intérieur, Leon Schreiber, n’appliquait pas les lois du pays contre les immigrés car « le capital monopoliste blanc emploie des immigrés clandestins ». De leur côté, le chef du parti Action SA au KwaZulu-Natal, Zwakile Mnqangu, et un membre du Comité exécutif national de l’Inkatha Freedom Party, Joshua Mazibuko, ont exprimé leur soutien à toute marche ou campagne contre les immigrants dans le pays. Ils ont souligné qu’« il est inacceptable que des étrangers soient autorisés à gérer des magasins », avertissant que si la police n’intervient pas, elle fermera elle-même les magasins étrangers lors de la prochaine marche.
Il convient de noter que ces dernières années, des milliers de travailleurs étrangers, notamment originaires du Zimbabwe, du Mozambique et du Congo, ont été contraints de quitter l’Afrique du Sud, en septembre 2019, de nouvelles violences ont fait de nouvelles victimes et contraint de nombreux Nigérians à quitter le pays.
