La présidence sud-africaine a publié mardi une déclaration critiquant la décision des États-Unis d’imposer des droits de douane de 30 % sur les exportations sud-africaines, une mesure annoncée par le président Trump lundi et qui inclut également plusieurs autres pays. La présidence a annoncé que « Pretoria maintiendra son engagement diplomatique en faveur de l’établissement de relations commerciales plus équitables et mutuellement bénéfiques », saluant l’ouverture de Washington à revoir ces droits de douane à l’issue des négociations en cours. Les premières discussions ont eu lieu lors du sommet États-Unis-Afrique du 23 juin à Luanda, où l’Afrique du Sud a présenté un projet d’accord-cadre visant à apaiser les inquiétudes américaines concernant de prétendus déséquilibres commerciaux et un manque de réciprocité.
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a déclaré que les efforts diplomatiques visant à équilibrer les relations commerciales avec les États-Unis se poursuivaient. M. Ramaphosa a évoqué la possibilité que les États-Unis réduisent les droits de douane de 30 % prévus sur les marchandises lors des discussions en cours avec Washington, faisant part de ses réserves quant au mode de calcul de ces nouveaux droits. Le président Ramaphosa a appelé les négociateurs nationaux et le secteur privé à intensifier la diversification des marchés d’exportation afin de renforcer la résilience économique face aux perturbations du commerce international. Un porte-parole du ministère sud-africain du Commerce a déclaré que son pays n’était pas hostile aux États-Unis et restait disposé à négocier un accord commercial avec les États-Unis, après que le président Donald Trump a menacé d’imposer des droits de douane supplémentaires de 10 % aux pays BRICS.
Dimanche, Trump a accusé le groupe, dont l’Afrique du Sud fait partie, d’adopter des politiques « hostiles » à l’égard des États-Unis, à l’occasion d’un sommet des dirigeants des BRICS au Brésil. L’Afrique du Sud tente de négocier un accord commercial avec l’administration Trump depuis mai, date à laquelle Trump a reçu le président Cyril Ramaphosa pour des entretiens à la Maison Blanche.
