Le sénateur républicain du Texas, Ted Cruz, a appelé le président américain Donald Trump à reconnaître officiellement l’indépendance du Somaliland, décrivant la région sécessionniste de la Somalie comme un partenaire sécuritaire et diplomatique d’une importance cruciale pour les États-Unis. Dans une lettre datée du 14 août, Cruz a écrit : « Le Somaliland s’est imposé comme un partenaire clé des États-Unis en matière de sécurité et de diplomatie, contribuant à promouvoir nos intérêts stratégiques dans la Corne de l’Afrique et au-delà ». Il a ajouté : « Le Somaliland montre un engagement clair à renforcer ses relations avec Washington, participant activement à la promotion de la coopération militaire, à la lutte contre le terrorisme et à l’élargissement des partenariats économiques et commerciaux. Pour maximiser les intérêts américains, reconnaître le Somaliland comme un État indépendant est une nécessité ».
L’appel de Cruz a été immédiatement salué par le représentant du Somaliland à Washington, Bashir Goth, qui a déclaré à *Africa Report* : « Le Somaliland est un partenaire fiable des États-Unis et constitue une première ligne de défense contre l’influence croissante de la Chine dans la Corne de l’Afrique. L’élan vers des relations plus étroites n’a jamais été aussi fort qu’aujourd’hui, avec un soutien bipartisan croissant, y compris l’appui du sénateur Cruz à notre indépendance ». Il a ajouté : « Le président Trump comprend les intérêts de l’Amérique dans notre région, et nous pensons que sa vision renouvelée ouvrira la voie à un nouveau chapitre historique dans les relations entre Washington et Hargeisa ». Le Somaliland a été un État indépendant pendant quelques mois en 1960 avant de s’unir volontairement à la Somalie plus tard la même année.
En 1991, il a proclamé son indépendance vis-à-vis de l’État somalien en pleine désintégration et a depuis maintenu un certain degré de stabilité et de démocratie dans une région secouée par les conflits. La lettre de Cruz intervient à un moment où le dossier du Somaliland suscite un intérêt croissant au sein des institutions fédérales américaines. Hargeisa s’est en effet efforcée de se présenter aux administrations américaines successives comme une force de contrepoids à l’influence chinoise en Afrique de l’Est.
