La capitale espagnole, Madrid, a accueilli le Sommet Afrique-Espagne 2025, qui s’est tenu du 6 au 8 juillet sur le thème « Espagne et Afrique : un partenariat mondial, durable et global ». Le troisième Sommet Afrique-Espagne a été inauguré en présence de représentants de gouvernements africains, dont ceux de la Côte d’Ivoire, du Togo et de la Somalie, ainsi que de hauts responsables espagnols. Ce sommet vise à accroître les opportunités d’investissement et d’échanges commerciaux, notamment dans des secteurs tels que la construction, les énergies renouvelables, le dessalement de l’eau et l’industrie pharmaceutique. Il se poursuit jusqu’à mardi et vise à élargir la coopération économique entre les deux parties.
La première journée du sommet a été marquée par cinq tables rondes, auxquelles ont participé environ 70 intervenants africains et espagnols, visant à établir des relations économiques durables entre les deux parties. « L’Afrique est un vaste continent, et nous avons besoin d’une action coordonnée et d’une perspective réaliste… Deux millions d’Africains vivent en Espagne, et nous devons dialoguer avec eux », a déclaré Diego Martínez Bello, secrétaire d’État espagnol aux Affaires étrangères. Bien que la présence politique et économique de l’Espagne en Afrique reste relativement limitée, ce sommet vise à doubler les opportunités offertes aux entreprises ibériques sur le continent et à renforcer la position de Madrid en tant qu’acteur d’investissement fiable.
Cette initiative intervient à un moment où Madrid cherche à consolider sa présence en Afrique, qui représente actuellement environ 6 % des exportations et 7 % des importations espagnoles. Selon les statistiques, les échanges commerciaux entre l’Afrique et l’Espagne ont atteint environ 30 milliards d’euros au premier semestre 2024, dépassant le volume des échanges entre l’Espagne et l’Amérique latine. Le Nigeria est le premier fournisseur de pétrole de l’Espagne, tandis que l’Algérie se classe deuxième pour son approvisionnement en gaz. Les participants ont souligné l’importance de transformer la proximité géographique en opportunités économiques concrètes, notamment au regard des défis mondiaux actuels.
De son côté, grâce à ce sommet, Madrid cherche à renforcer sa présence institutionnelle en Afrique grâce à son réseau de chambres de commerce et à ses projets de formation professionnelle, notamment dans le cadre de la lutte contre la migration irrégulière.
