Les autorités nigérianes ont annoncé la mort de 30 membres de gangs armés lors de frappes aériennes dans un État du nord-ouest en proie à des troubles cette semaine. Le commissaire aux affaires intérieures de l’État de Katsina, Nasir Muazu, a déclaré que les « criminels » attaquaient trois villages mardi lorsque les forces gouvernementales les ont tués. Lors de frappes aériennes coordonnées alors qu’ils tentaient de fuir, Maazo a confirmé mercredi dans un communiqué qu’un civil, deux soldats et trois policiers avaient également été tués.
Les récits des autorités nigérianes concernant la mort de membres de gangs armés ont déjà suscité des interrogations. Des habitants ont signalé qu’une frappe aérienne dans l’État de Zamfara en mai avait tué 20 civils qui s’étaient portés volontaires pour combattre les gangs. L’armée de l’air a déclaré avoir tué des « terroristes armés ». Katsina fait partie d’une région du centre et du nord-ouest du Nigeria en proie depuis des années à des gangs qui commettent des raids meurtriers, des enlèvements et des incendies de maisons après des pillages. Les gangs ont établi des camps dans les forêts qui s’étendent entre les États de Zamfara, Katsina et Kaduna, au nord-ouest, et celui de Niger, au centre du pays, et ont procédé à des enlèvements massifs d’écoliers.
En 2023, le gouverneur de Katsina, Dikko Umar Rada, a mis en place une force d’autodéfense de 2 000 hommes pour aider l’armée et la police à lutter contre les « bandits », comme on appelle souvent les membres des gangs. Le mois dernier, les autorités de l’État ont signé un accord de paix avec 12 chefs de bandits, visant à parvenir à une trêve permanente avant la saison des plantations. Maazo s’est engagé à ce que l’État poursuive sa guerre contre les gangs criminels, déclarant : « Nous n’aurons de cesse que tous les éléments criminels soient éliminés de nos terres ».
