L’agence nigériane de lutte contre la corruption a annoncé, jeudi, l’expulsion de 50 Chinois et d’un Tunisien condamnés pour terrorisme électronique et fraude en ligne, dans le cadre d’une campagne visant des réseaux de cybercriminalité dirigés par des entités étrangères. Le porte-parole de la Commission de lutte contre les crimes économiques et financiers, Dele Oyewale, a déclaré dans un communiqué que 102 personnes ont été expulsées depuis le lancement de la campagne en partenariat avec l’agence des affaires migratoires le 15 août. Il a ajouté que les Chinois et le Tunisien faisaient partie d’environ 200 étrangers arrêtés à Lagos, la capitale commerciale du Nigeria, lors d’une opération visant l’un des plus grands réseaux de cybercriminalité du pays.
Fin de l’année dernière, la Commission avait arrêté près de 800 personnes dans un bâtiment à Lagos, considéré comme un centre pour des escrocs qui attiraient leurs victimes par des promesses romantiques avant de leur demander de remettre leur argent pour investir dans des cryptomonnaies fictives. Face à l’augmentation de ces crimes électroniques, certains activistes nigérians se sont interrogés sur une possible implication indirecte du gouvernement chinois dans cette affaire. En revanche, des experts en cybersécurité ont souligné la nécessité de renforcer les mesures de sécurité informatique au Nigeria pour faire face aux menaces croissantes dans l’espace numérique, devenu un terrain propice à des dangers pouvant affecter directement l’économie et la sécurité nationale nigérianes.
