Le président nigérian Bola Tinubu a demandé au Parlement d’approuver de nouveaux prêts d’un montant de 2,3 milliards de dollars américains, ainsi que l’émission de sukuks souverains d’une valeur de 500 millions de dollars sur les marchés internationaux de la dette, selon une lettre lue aux législateurs mardi. Lors d’un sommet économique tenu à Abuja lundi, le ministre des Finances et coordinateur de l’économie, Wale Edun, a déclaré que le gouvernement se concentrait sur les obligations vertes, les sukuks et les obligations de la diaspora, qui, selon lui, sont proposées à des coûts inférieurs à ceux des euro-obligations.
Le mois dernier, le responsable du bureau de la dette nigérian avait indiqué que le pays pourrait émettre des obligations internationales d’une valeur allant jusqu’à 2,3 milliards de dollars avant la fin de l’année, en fonction des conditions du marché. Le Nigeria, le pays africain le plus peuplé, a lancé sa première émission d’obligations internationales depuis près de trois ans en décembre dernier, mais n’a pas encore exploité les marchés de capitaux mondiaux en 2025. Le Nigeria a amélioré sa situation financière et obtenu des évaluations positives des agences de notation de crédit, grâce aux réformes introduites par Tinubu. Le gouvernement espère que les investisseurs récompenseront ses efforts de réforme par des rendements plus faibles sur les futures émissions de dette.
La lettre de Tinubu indique que les nouveaux fonds seront utilisés pour financer partiellement le déficit budgétaire et refinancer les euro-obligations arrivant à échéance en novembre. Elle précise que l’emprunt pourrait se faire via le marché des euro-obligations, des prêts syndiqués, un financement temporaire par des gestionnaires de souscription, ou directement auprès de banques internationales. Le président a déclaré que le gouvernement émettrait des sukuks avec ou sans garanties de crédit de l’Institution islamique internationale, dans le but de reproduire le succès du programme de sukuks domestiques sur les marchés internationaux.
