La commission électorale tanzanienne a annoncé l’exclusion, pour la deuxième fois, du candidat de l’opposition à la présidence, Lwehaga Mbina, revenant sur une décision prise il y a deux jours qui avait approuvé sa candidature. Cette exclusion de Mbina, leader du deuxième plus grand parti d’opposition du pays, offre une voie dégagée à la présidente Samia Suluhu Hassan pour les élections du mois prochain, où seuls les candidats des petits partis sont autorisés à concourir.
Le scrutin se déroulera également sans le parti Chadema, principal parti d’opposition, qui a été exclu en avril après avoir refusé de signer le code de conduite électorale, dans le cadre de son appel à des réformes électorales. Le candidat de Chadema à la présidence, Tundu Lissu, est en prison depuis plus de cinq mois, accusé de trahison en avril. Il a nié ces accusations. Des organisations de défense des droits humains, comme Amnesty International, affirment que l’arrestation de Lissu et les enlèvements injustifiés de critiques du gouvernement ces derniers mois indiquent une campagne de répression gouvernementale avant les élections.
La Commission électorale nationale indépendante (INEC) avait initialement accepté les documents de candidature de Mbina, ancien député du parti au pouvoir, suite à une décision de la Cour suprême annulant une précédente décision de la commission de l’exclure, Shangwe Ayo, porte-parole adjoint du parti ACT-Wazalendo, a déclaré dans un communiqué : « Nous espérons que la commission abandonnera toutes les objections contre notre candidat afin qu’il puisse poursuivre sa campagne électorale pour diriger les Tanzaniens ».
