Politique

Un verdict de peine de mort contre l’ex-président Joseph Kabila suscite la controverse

Dans un précédent inédit dans l’histoire de la République démocratique du Congo, la Haute Cour militaire de Kinshasa a condamné à mort l’ancien président Joseph Kabila (2001-2019) après l’avoir reconnu coupable de « haute trahison » et de « crimes contre la paix et l’humanité », le verdict a été rendu par contumace, Kabila vivant en exil depuis deux ans, et constitue une première contre un ancien président du pays. Le parquet a attribué à Kabila une longue liste de crimes, notamment des viols, des actes de torture, des assassinats et le recrutement forcé, ainsi que son implication dans la création de l' »Alliance du Fleuve Congo », considérée comme l’aile politique du mouvement rebelle « M23 », soutenu par le Rwanda.

Selon l’acte d’accusation, les combattants de l’Alliance ont commis de graves violations dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, incluant des massacres, des agressions sexuelles et des déplacements forcés. Le procès de Kabila, conduit par contumace, a débuté le 25 juillet dernier après la levée de son immunité en tant que « sénateur à vie ». À l’issue des audiences, la cour a prononcé la peine de mort, assortie de l’obligation de verser d’importantes indemnités financières à l’État et aux victimes. Bien que la peine de mort n’ait pas été exécutée en RDC depuis plus de deux décennies, la levée de son moratoire en 2024 a relancé le débat sur son éventuelle application. Le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie, fondé par Kabila, a qualifié le procès de « purement politique », estimant qu’il vise à écarter l’ancien président de la scène politique et à empêcher son retour en tant que leader de l’opposition.

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Des observateurs estiment que ce verdict envoie un double message : démontrer la fermeté de l’État face aux rébellions armées tout en réduisant l’influence de Kabila, qui conserve un large réseau de soutiens à l’intérieur et à l’extérieur du pays. Joseph Kabila est né en 1971 dans les bastions de son père, Laurent-Désiré Kabila, qui avait renversé le président Mobutu Sese Seko.

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